La saison des pluies bât son plein dans la région septentrionale du pays marquée par des pluies diluviennes ces derniers jours. Si la pluie est indispensable en cette période de travaux champêtres, sa surabondance suscite complaintes et inquiétude au sein des populations.Les concessions qui succombent et les champs ravagés.
Les conséquences des changements climatiques se vivent au quotidien avec les perturbations liées à la pluviométrie. Tantôt rare tantôt surabondante, la pluie impose sa loi perturbant ainsi, très souvent les activités agricoles.
Cette année, plusieurs localités du pays ont connu une sécheresse en pleine saison pluvieuse. Absente au moment où elle était attendu, dame pluie est abondante depuis quelques semaines laissant planer des risques d'inondations dans la région des savanes principalement.
Les prévisions météorologiques indiquent l'arrivée de fortes averses avec possibilité de crues dans les préfectures de l'Oti et de Kpendjal entre autres.
A Dapaong, les grandes pluies qui s'abattent sur la ville laissent un goût amère dans certains quartiers. L' on se rappelle que le vendredi le 22 juillet 2022 , une grande pluie avait provoqué l' effondrement d'un bâtiment en banco au quartier Napieng faisant un mort. Depuis cet incident malheureux.
Amadou Issifou, le père de la victime et sa famille vivent dans une crainte perpétuelle. Installés juste dans un autre bâtiment en face de celle détruite, ce commerçant âgé de 48 ans et sa famille ont hâte que la saison sèche arrivent. " C'est vrai que ce bâtiment actuel dans lequel nous logeons est en dur mais la crainte est toujours là parce que l'eau peut nous envahir à tout moment, si la pluie est grande. Avec l'effondrement de l'autre bâtiment, il n’ y a plus de barrière qui retient le flot des eaux" explique t-il. Aussi, ses épouses se plaignent de l' insalubrité de la cours. " Il y' a plein de boues et d'ordures que les eaux nous déversent après chaque pluie avec des odeurs insupportables" nous a confié l'une d'elle.
L' un de ses voisins qui a requis l'anonymat déclare avoir perdu tous ses papiers et ceux de ses enfants la nuit du 22 juillet. Pour protéger sa maison , il a érigé une clôture à l' aide de vieilles feuilles de tôles soutenues par des bois. Il se dit bien conscient que ça ne tiendra pas mais, il n' en pouvait pas plus.
En attendant de trouver les moyens pour achever sa maison en chantier dans un quartier à la sortie Est de la ville , Amadou Issifou attend toujours le soutien des autorités. " Lorsque le drame est survenu, nous avons eu la visite préfet et du Maire. Beaucoup d' autres personnes sont venus prendre des images et nous recenser mais jusqu’à alors, personne n'est revenu. Inch'allah, nous les espérons en route parce qu' il n' est pas encore tard" se confie t-il.
L' obstruction des caniveaux par des déchets de toutes sortes est l' une des principales causes des inondation dans les villes. Les populations doit faire preuve de civisme en se réservant de transformer les caniveaux en dépotoirs. Appel aux populations à beaucoup plus de civisme !
Robert Douti
Laabali.com