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Liberté de presse: Le Directeur de TOGO SCOOP menacé

par Edouard Samboe - 2024-10-04 23:25:50 103 vue(s) 0 Comment(s)

Les intimidations et violences contre les journalistes au Togo continuent de menacer la liberté de la presse, qui est pourtant un pilier essentiel de toute démocratie. L’affaire Albert AGBEKO, directeur de publication du journal en ligne TOGO SCOOP, en est une preuve alarmante .

Après avoir été agressé physiquement et vu son matériel de travail confisqué le dimanche 29 septembre dernier, il est aujourd’hui la cible de menaces anonymes. Cet incident souligne une tendance inquiétante de musellement des médias dans le pays, où l’exercice du journalisme devient de plus en plus dangereux.

Le jeudi 3 octobre 2024, Albert AGBEKO a reçu un appel anonyme quelques jours seulement après une agression lors de la couverture d’un événement politique au siège d’un parti à Lomé. L’appel, qui provenait d’un numéro masqué, contenait des propos intimidants et menaçants visant à dissuader le journaliste de poursuivre son travail. Les propos tenus par l’auteur des menaces sont clairs : « vous continuez vos activités on vous demande d’arrêter vous refusez nous allons vous rentrer dedans… » ; « c’est ce que nous allons voir… » ; « c’est vous qui ternissez l’image du pays ».

Face à cette escalade de menaces, Albert AGBEKO, qui avait déjà reçu des intimidations similaires il y a moins de six mois, et la rédaction de TOGO SCOOP ont décidé de porter l’affaire à la connaissance des organisations de presse et de défense des droits de l’homme, conscients de la gravité de la situation.

COMMUNIQUÉ DU JOURNAL TOGO SCOOP
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Le jeudi 3 octobre 2024, soit 4 jours après l’agression dont il a été victime alors qu’il couvrait un événement politique au siège d’un parti politique à Lomé, entraînant sur lui des voies de faits et confiscation de son matériel de travail, notamment le téléphone, le Directeur de publication de notre journal en ligne TOGO SCOOP, Albert AGBEKO, a reçu un appel anonyme d’un interlocuteur qui a pris soin de masquer le numéro.
Dans les échanges au ton intimidant et menaçant, l’interlocuteur débite : « vous continuez vos activités on vous demande d’arrêter vous refusez nous allons vous rentrer dedans… » ; « ce n’est pas toi le journaliste qui continue par couvrir les meetings et vous envoyez les images et les vidéos… » ; « c’est ce que nous allons voir… » ; « c’est vous qui ternissez l’image du pays » ; « je tiens à vous informer seulement ».
Après ces propos, l’intéressé, auteur des menaces, a raccroché.
Inquiets devant cet acharnement sur l’intégrité physique de notre directeur Albert AGBEKO, nous rappelons que ces menaces, qui deviennent répétitives, inquiètent notre rédaction. C’est la deuxième menace que reçoit le directeur de publication de notre journal en moins de six mois. Cette fois-ci, nous avons porté cette affaire à la connaissance des organisations de presse et des droits de l’homme.

La Rédaction du journal TOGO SCOOP prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et interpelle les autorités du pays à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la protection de l’intégrité physique de notre directeur de publication. En outre, elle demande aux autorités de lui garantir les conditions de plein exercice de sa profession dans le respect de la liberté et du pluralisme.

Fait à Lomé, le 4 octobre 2024
Francine DZIDULA, Rédactrice en chef

Le musellement croissant de la presse au Togo :
Ce communiqué illustre bien l’atmosphère délétère qui pèse sur le journalisme au Togo. Alors que le rôle de la presse est de rapporter les faits et de questionner les pouvoirs en place, les journalistes sont de plus en plus exposés à des menaces visant à restreindre leur liberté d’expression.

Les violences et intimidations à l’encontre des journalistes semblent devenir une règle tacite pour faire taire les voix critiques. Cette situation place les médias dans une posture délicate, entre leur devoir d’informer et la nécessité de protéger leur propre sécurité. L’agression d’Albert AGBEKO et les menaces qui ont suivi révèlent la profondeur de la crise, d’autant plus que ces incidents ne sont pas des cas isolés mais s’inscrivent dans un climat de répression qui s’aggrave.

Face à ces violations répétées des droits des journalistes, la rédaction de TOGO SCOOP en appelle à la solidarité nationale et internationale pour protéger non seulement son directeur, mais également l’ensemble de la profession. Le rôle des autorités est primordial pour garantir la sécurité des journalistes et leur permettre de travailler en toute liberté.

Il est impératif que des mesures soient prises pour arrêter cette dérive inquiétante qui menace non seulement la liberté de la presse, mais aussi la qualité de l’information que reçoit le public.

Les menaces contre Albert AGBEKO, et bien d’autres cas souvent vécus par des confrères en silence sont un signal alarmant du recul de la liberté de la presse au Togo. Il est impérieux que les autorités togolaises prennent des mesures immédiates pour protéger les journalistes et assurer un environnement propice à l’exercice de leur métier. Le silence ou l’inaction face à ces intimidations ne fera qu’aggraver la situation et compromettre les bases d’une société démocratique.

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