Deux questions pour l’homme politique burkinabè Abdoul Karim baguian, dit Lota sur les derniers événements au Burkina Faso.
Laabali.com: Avec l’appel des jeunes, allons-nous vers la rupture avec le France?
Abdoul Karim Baguian: Ce qu’il faut au peuple burkinabè, c’est de faire preuve intelligence pour savoir qu’un partenaire qu’on s’est lié il y a plus de 60 ans, on ne se lève pas comme ça pour bander les muscles en face d’eux pour se dire qu’on va se démarquer. Bon, moi, je le dis, mais c’est le peu d’intelligence qui me motive à ce que je sache que je suis d’accord que la France peut ne pas être un bon partenaire, mais il faut user de notre intelligence et de manière pour se démarquer de ces gens, parce qu’ils sont très très puissants , c’est des gens qui sont très forts dans la nuisance. Donc, vouloir bander les muscles face à ces gens-là, ça risque de se répercuter sur le burkinabè lambda, sur l’ensemble des burkinabè. Même s’il vous se démarquer de la France, il faut user de notre manière.
Mais, comment comprendre l’appel des jeunes appellent à la Russie
Concernant la Russie, je suis un burkinabè, je suis un patriote, je suis même quelqu’un qui croit en soi-même d’abord. Donc, si la Russie peut venir au Burkina Faso pour nous aider à quitter cette situation de massacre, tant mieux. Même si c’est la Somalie qui doit venir signer le partenariat avec nous pour que nous puissions trouver les solutions idoines, moi, je suis d’avis . Mais, ceux qui certaines personnes ne savent pas, il n’y a pas un pays de l’occident qui nouer un partenariat avec un pays africain sans un intérêt.
Je fais confiance en soi avant de m’appuyer sur un quelconque partenaire.Ce qu’il nous faut aujourd’hui, par exemple quand on parle de la réconciliation, ceux à qui les divisions arrangent disent il y a pas de division entre les burkinabè.
Avez-vous l’impression que les burkinabè sont plus que jamais réunis?
Le peu intelligence qui m’amine, je reconnais avec humilité que qu’il y a une division criarde au Burkina et qu’il faut travailler à unifier les forces, les gens , et ce qui vient de se passer le 30 septembre vient de diviser l’armée, parce qu’il faut avoir le courage de le dire qu’entre les officiers supérieurs et les officiers qui ont fait la rectification, je pense qu’à un moment donné,il fallait même l’intervention de la jeunesse sinon les cadres militaires n’étaient pas d’accord. Donc, c’est une division qui est là. Donc, il faut travailler à recoller les morceaux et réconcilier l’ensemble de l’armée ainsi que l’ensemble des burkinabè.
Propos recueillis
Edouard Kamboissoa Samboé
Laabali.com