Une amélioration progressive de la situation sécuritaire. C’est le constat que dresse une frange de la population de Kpendjal. Une situation palpable, depuis les attaques meurtrières du milieu du mois de juillet dernier. On parle des mesures sécuritaires prises par les autorités dans plusieurs localités de la préfecture de Kpendjal pour renforcer la sécurité des populations civiles. La peur s’éloigne et l’espoir renaît dans plusieurs localités.
08 août 2022; Tanloaga, Tchimouri et Mandouri. Après la peur suscitée par les meurtres du 14 au 15 juillet dans plusieurs villages de Kpendjal, la vie renaît. L’espoir qui semblait se perdre est de nouveau dans les cœurs de certains habitants de Kpendjal. Les larmes asséchées laissent désormais places aux sourires. A chaque regard, on se salue ; les suspicions et les craintes d’une foudre terroriste baissent. Les rides des visages des proches des victimes se détendent alors que les enfants peuvent jouer à nouveau au bord des rues de Koundjouaré. Certes certains villages sont vides, mais les populations qui ont élu domicile auprès de leurs proches peuvent espérer.
Un tour dans plusieurs localités nous a permis de faire le constat. À Tanloaga, la vie bât son plein. Dans le lit de la rivière, des femmes font la lessive. À quelques mètres, d'autres font extraction du sable et les mettent en tas . On peut voir un camion benne que des jeunes chargent . Juste après le pont, le marché du village s'anime.
Aujourd'hui, la situation sur le terrain s'est nettement améliorée dans les localités que vivent la grande majorité des populations civiles. Une situation consécutive aux mesures sécuritaires brandies par les autorités.
«Instauration du couvre feu, création de nouveaux postes militaires, renforcement de la patrouille de jour comme de nuit, sensibilisation des populations à la collaboration avec les forces de défense de sécurité...», sont entre autres les mesures additionnelles prises en vue d'améliorer la situation sécuritaire.
Ces nouvelles dispositions, disent certains témoins, ont permis le retour progressif des populations qui avaient fui leurs villages suite aux récents événements douloureux. Désormais ,mis à part les villages situés sur la frontière que le gouvernement lui-même a décidé de déplacer les populations, la vie a reprend son cours normal.
À l'entrée de Tchimouri, des enfants se lavent dans la rivière. Blamonga, la carcasse d'une moto brûlée par les hommes armés lors de leur passage nocturne dans le village il y a un mois est encore visible. Juste à quelques mètres de là, quelques garçons sarclent un champ de maïs.
À Mandouri, le marché plein à craquer s'anime. Les populations affirment se sentir en sécurité. " Il y a beaucoup de militaires ici. De jour comme de nuit, ils sont très nombreux et nous n'avons plus peur. Nous remercions sincèrement les autorités pour toutes les mesures prises" explique Tabidja kombate, mécanicien à Mandouri.
Même si l'armée togolaise reste muette, des opérations de nettoyage se mèneraient sur le terrain avec des résultats encourageants. Les appelles des autorités au respect du couvre feu, à la vigilance et à la collaboration avec les forces de l'ordre sont abondamment relayés.
Robert Douti
Laabali.com