La situation humanitaire s’annonce critique, après des attaques terroristes meurtrières de Kpendjal à l’Est du pays entre les 14 et 15 mai 2022 dans les savanes. Plusieurs villageois ont abandonné leurs concessions à cause de la menace des groupes armés qui ont promis revenir pour s’en prendre à eux. Une crise à laquelle la région n’était pas préparer s’annonce avec une vague de déplacés internes.
Sanloaga, Djantchogou et Borgou, yiegou, Ogaro tels sont les villages qui ont vu leurs habitants partir pour élire domicile dans les villages et villages voisins. Une vague de déplacés internes qui fait suite à la ménace des groupes armés qui ont tué des civils dans les villages de Koundjoaré. Les villageois qui craignent pour leur sécurité ont décidé de migrer plus à l’Ouest et au Sud à la recherche de plus de sécurité. Plusieurs témoins sur place parlent de façon concordante des personnes apeurées pour leur sécurité qui craignent pour leur vie. Bagages sur la tête et sur les ânes, ces déplacées en majorité des femmes et des enfants ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans un courrier rendu public, le 16 juillet 2022, l’éveque du diocèse de Dapaong, Mgr Dominique Banlène Guigbilé parlait « des familles endeuillées , des populations meurtries et désemparés, fuient des zones périphériques vers des grandes agglomérations».
Au cours de la journée du 16 juillet 2022, des sources locales évoquent une crise humanitaire sans précédent dans plusieurs localités au nord-est du pays. On manque presque de tout, surtout des besoins de premières nécessités. On parle d’un nombre de déplacés internes qui ont élu domicile dans les familles d’acceuil, alors que d’autres sont auprès de leurs proches. Un déplacement massif des villages menacés vers des petites villes proches.
Des contacts sur place évoquent l’urgence de s’organiser pour préparer les tentes et accueillir les déplacés internes si la situation perdurait, alors que la saison pluvieuse bat son plein dans cette partie du territoire togolais.
Dans un post, la cheffe du gouvernement togolais Victoire Dogbé annonce sa détermination à protéger ses concitoyens, alors que le tweet du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassimgbé parle de venir à bout du terrorisme.
La région des savanes fait face aux groupes armés terroristes depuis 8 mois, alors que quatre incursions armées ont déjà eu lieu dans plusieurs villages de cette zone septentrionale, estimée à deux millions d’habitants. Au cours de la dernière attaque dirigée contre les populations de Koundjoaré, des civils en majorité des hommes ont été égorgés par des groupes armés venus de l’autre coté de la frontière avec le Burkina. Les mêmes assaillants ont proféré des menaces contre les habitants.
Pour pallier à la menace terroriste dans le pays, le Togo a décrété le 13 juin, l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, dans l’extrême Nord pour une durée de "trois mois" conformément à la constitution,avec une possibilité de prorogation.Plusieurs mésuser sociales ont été prises pour soulager les populations locales qui font face à une misère extrême et un fonds local a été mis en œuvre pour contribuer à lutter contre extrémisme violent.
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